2002, 138 minutes ————
17 jours avant la parution du rapport final de la Commission indépendante d’experts qui porte son nom, l’historien Jean-François Bergier raconte les circonstances dans lesquelles il a été désigné par le parlement fédéral pour étudier une page douloureuse de l’histoire suisse du XXème siècle: ses rapports avec l’Allemagne nazie. Trafic de l’or, fonds en déshérence, fermeture des frontières aux réfugiés fuyant le régime hitlérien.
Né à Lausanne en 1931, fils de pasteur, descendant d’une des plus vieilles familles lausannoises, il a suivi la faculté des lettres à Lausanne. Puis étudiant à Paris et à Munich. Il a visité la CECA dans les premiers temps de son existence. Impressionné par la ferveur de ceux qui y travaillaient, Bergier n’a toutefois pas adhéré à l’idée d’une adhésion de la Suisse à la Communauté européenne avant la période de l’EEE. Homme tolérant, intéressé par les grands pans de l’histoire, dont celle des échanges économiques au Moyen-Age, il a enseigné l’histoire durant 30 ans (de 1969 à 1999) à l’École polythechnique de Zurich. Ami de Cotti, et proche des milieux politiques, il a été amené en 1999 à se pencher sur la période 39-45. Il raconte quelles ont été les sources de renseignement et les difficultés que lui ont fait les entreprises, les compagnies d’assurance pour obtenir leurs documents d’archives.
Partie 1 sur 2
2007, 170 minutes ————
Avec le recul et une plus grande liberté de parole possible, Jean-François Bergier complète l’interview faite en mars 2002.
Partie 2 sur 2

Des interviews réalisées pour la Fondation Jean Monnet pour l’Europe